22-03-2020

[Dt] Au moment de mourir, prendre la parole

Deuteronomy 1:1 par : le père Alain Dumont
Pourquoi Moïse prend-il ici la parole ? La réponse se trouve à la fin du livre. Au moment de mourir, il s’agit de léguer à tout Israël l’essentiel : l’art de faire mémoire pour ne jamais oublier que la nature humaine est par essence filiale. Tel est le trésor de l’humanité, et il n’y en a pas d’autre.
Transcription du texte de la vidéo :

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Citation : mentionner : © Père Alain Dumont, La Bible en Tutoriel, http://www.bible-tutoriel.com/ + titre de l'article

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Bonjour,

Après l’introduction de la dernière vidéo, nous commençons notre lecture du Deutéronome et d’emblée, quand on y fait attention, le style tranche complètement d’avec les livres qu’on a déjà étudiés !

D’abord, on ne nous dit plus : « YHWH parla à Moïse » comme on l’a entendu maintes et maintes fois depuis le livre de l’Exode mais, dès le premier verset : « Voici les paroles qu’a parlées Moïse », et c’est vrai que la quasi-totalité du livre va se présenter comme un vaste discours de Moïse. Et là, on peut déjà se poser une première question : pourquoi Moïse ressent-il le besoin de « parler » ?

Alors pour comprendre, il suffit d’aller écouter ce que raconte la fin du livre : « Moïse monta des steppes de MO’âV au Mont NeVO, au sommet du PiSheGâH qui fait face à YeRiH.O (Jéricho), et YHWH lui fit voir tout le sol : le GiLe“âD jusqu’à DâN, tout NaPheTâLî, le sol de 'ÈPheRaYîM et de MeNaShè, tout le sol de YeHOuDâH jusqu’à la mer occidentale (la Méditerranée), le NèGèV, le Cirque (c’est-à-dire le bassin du Jourdain  et de la Mer de Sel), la vallée de YeRiH.O, la ville des Dattier (c’est le surnom de YeRiH.O), jusqu’à Tso”aR. YHWH lui dit : “Voici le sol que J’ai promis par serment à AVeRâHâM, à YiTseRâQ et à Ya”aQoV en parlant ainsi : ‘C’est à ta semence que Je le donnerai.’ Je te l’ai fait voir de tes yeux, mais tu n’y passeras pas.” C’est là que mourut Moïse, le serviteur de YHWH, dans le sol de MO’âV, sur la bouche de YHWH. » (Dt 34,1-5) Alors on reviendra en son temps sur cette dernière expression énigmatique, mais en attendant, tout le discours, qui constitue ce dernier livre de la TORâH, se présente donc comme les ultimes paroles prononcées par Moïse, ALORS QU’IL S’APPRÊTE À MOURIR. Et là, Moïse fait en réalité ce que tout mourant voudrait pouvoir faire au moment de quitter ce monde : il livre à sa famille sa lecture, ou sa relecture des événements, depuis le départ du Mont Sinaï pour rejoindre KaNa“aN, sans oublier bien entendu l’épisode initial de la sortie d’Égypte dont il sera fait mention 45 fois au fil de ce long discours. Donc voyez, le Pentateuque est très bien construit : on a vu la dernière fois que le Deutéronome, en son noyau, est le premier livre qui ait été ÉCRIT, avant l’Exil à Babylone. Et à partir de là, en Exil cette fois, toute une histoire a été tissée par les scribes pour rassembler et fédérer les diverses traditions des différents clans qui, chacun à leur manière, reconnaissaient néanmoins YHWH comme leur divinité.

La figure de Moïse a pris alors la place centrale pour unifier cet ensemble et organiser la vie du peuple Juif — parce qu’à partir de là on peut vraiment parler du peuple Juif, c’est-à-dire le peuple qui vit désormais sur le territoire de Juda, qui est devenue la province perse de JUDÉE — Donc la figure de Moïse a pris la place centrale pour unifier cet ensemble de traditions et organiser la vie du peuple Juif, en accord avec l’espérance portée par l’événement de la libération de MiTseRaYîM/Égypte.

Ceci dit, vous vous souvenez : la question n’est pas seulement d’avoir, un jour, été libéré extérieurement de MiTseRaYîM ; mais de laisser YHWH — le seul, l’UNIQUE, autour de qui va pouvoir s’UNIFIER Israël — ; il s’agit donc de laisser YHWH libérer Israël de ses propres frontières INTÉRIEURES que constituent ses convoitises et qui l’entraînent à ignorer les commandements de VIE adressés au peuple tout entier. Cela même que n’ont cessé de dénoncer les prophètes. Et là évidemment, c’est une autre paire de manches. Or donc, on va raconter les conditions dans lesquelles YHWH a opéré la délivrance et comment, dès le début, YHWH a voulu vivre au milieu de son peuple : c’est le récit de l’Exode ; on va mettre en place tout un édifice rituel de sacrifices et de règlements de vie pour donner les moyens au peuple de se consacrer et s’élever vers YHWH : ce sont les prescriptions du livre du lévitique. On va aussi raconter comment Israël a multiplié les révoltes avant même d’entrer sur le sol de la promesse, jusqu’à refuser d’y entrer alors même que YHWH lui en ouvrait les portes par le Sud. Du coup, on fait mémoire d’une errance de 40 ans dans le désert ; c’est le livre des Nombres. Et derrière ça, il faut lire en filigranes l’histoire d’un Israël qui se retrouve en Exil, et qui vit lui aussi une errance ! Va-t-il lui aussi se révolter et refuser de rentrer quand le temps sera venu ? Va-t-il gaspiller le don de YHWH, lui signer une fin de non-recevoir, alors qu’il a en main tout ce qu’il faut pour se reprendre en main ?

Ceci dit, il reste tout de même une dernière question : qu’est-ce qui affilie à ce point Israël à ce sol ? Ne pourrait-il pas être lui-même en Exil ? Et c’est pour répondre à cette question qu’en préambule, les scribes vont composer le livre de la Genèse où sont présentés les principaux patriarches qui, eux, ont donné le premier élan. On va dire qu’il y en a en gros deux principaux : ‘AVeRâHâM qui était la figure patriarcale majeure de Juda, et Ya”aQoV qui était la figure majeure d’Israël, auquel on a adjoint celle de YOSéPh, la figure ancestrale des clans de ‘ÈPheRaYîM et de MeNaShèH. On les a cousus ensemble pour en faire la trame de l’histoire qui allait suivre, et qui n’est, dans le fond, qu’une vaste réflexion sur la FRATERNITÉ ! D’ailleurs, en hébreu contemporain, ‘aH., le frère, est de la même racine que ‘îH.aH qui veut dire coudre. Le frère, c’est celui avec qui je couds une histoire en quelque sorte. Ce qui signifie que la vie, si on ne veut pas en perdre le sens, est une affaire de tissage, ce qui est loin d’être idiot ! Parce que qui sait tisser, sait raconter !

Et à l’autre extrémité de cet ensemble de récits et de prescriptions, les rédacteurs ont étoffé le rouleau découvert dans le Temple de sorte qu’il puisse prendre la place conclusive. Comme pour dire : le rouleau qui a été découvert sous le roi Yo’ShiYâHOu/Josias, c’était l’âme de l’Alliance, à partir de laquelle toute l’histoire d’Israël jusqu’à AUJOURD’HUI peut être reprise, comprise et reçue, pour permettre au peuple de CHOISIR LIBREMENT, enfin (!) le chemin de la bénédiction. Parce que c’est de ça dont il est question en définitive, on le verra à la fin du livre.

Et là on comprend mieux : ce travail de REPRISE de la TORâH, mis sur la bouche de Moïse en personne avant l’entrée en KaNa“aN, ne pouvait se situer qu’au moment imminent de sa mort dans la mesure où il s’agit ici d’un véritable travail de MÉMOIRE. A contrario, dans un monde comme l’Occident de ce iiie millénaire qui dénie et tente d’effacer la mort par tous les moyens, ce genre de mémoire sous forme de REPRISE est désormais présentée comme inutile ; voire fâcheuse parce qu’elle détourne les individus de la valeur suprême du pur “progrès” : « Surtout ne faites mémoire de rien ; soyez uniquement tendus sur l’instant, nous nous chargeons de votre bien-être ! ». La mémoire longue est volontairement gommée au profit de la seule “mémoire” informatique qui n’est d’une part qu’un pur stockage passif de données — on l’a dit lors de la vidéo précédente — ; mais surtout, qui est une mémoire entièrement externalisée de notre cerveau dans un “cloud”, un nuage, un brouillard sur lequel personne ne sait rien… Ce n’est plus une mémoire vivante, encore moins une mémoire CHARNELLE ; c’est un pur archivage virtuel, mathématique et sans âme. L’histoire est enseignée comme du journalisme événementiel du passé. La gratitude due à nos pères ne se transmet plus — il suffit de compter les jeunes qui se rassemblent autour de nos monuments aux morts : on est proche du zéro, sauf exceptions, simplement parce que ça n’apporte rien dans l’instant. « J’ai autre chose à faire »… Et s’il nous arrive de prendre du temps en silence, c’est pour “méditer”, dit-on, c’est-à-dire : “ne penser qu’à la sensation du moment” ; et on va nous vendre ça sous l’étiquette alléchante de la “pleine conscience” ! Même les juifs et les chrétiens se font avoir, alors que c’est de la simple manipulation ! Mais c’est bien empaqueté, c’est sûr. Prier, ce n’est pas méditer. Prier, c’est FAIRE MÉMOIRE pour entrer dans la gratitude qui nous relie à nos pères et nous fait découvrir la fierté d’être des hommes et des femmes dans un monde qui nous attend comme tels. PRIER, c’est RELIRE à la lumière de l’Alliance notre histoire avec DIEU et avec nos frères ; RELIRE pour être RELIÉS à nos pères et à nos mères qui ont fait au mieux pour nous transmettre l’accès à la VIE. Eh bien c’est dans cette RELECTURE que Moïse veut, à la fin de la TORâH, nous initier en nous proposant SA relecture, qui deviendra le socle de toute relecture pour Israël, et donc pour Jésus, comme on le verra.

Alors maintenant, posons-nous la question : qu’est-ce que Moïse a-t-il donc de si essentiel à nous transmettre de la part de YHWH ? Eh bien encore une fois : Moïse, dans son acte même de mémoire qu’il nous invite à imiter, nous révèle que ce qui fait la grandeur de l’homme, c’est, précisément par l’exercice de la MÉMOIRE, de se découvrir capable de passer du seul rang d’ “espèce” animale à celui de NATURE humaine. Voyez : à partir d’un substrat organique — l’ancien biochimiste que je suis n’a aucun problème là-dessus : l’homme est un animal et c’est incontestable —, à partir d’un substrat organique donc, l’homme advient à sa dimension SPIRITUELLE, et c’est PAR LA MÉMOIRE que cette dimension se révèle ; une MÉMOIRE qui se reçoit et qui se transmet, de sorte que la NATURE HUMAINE se dévoile avant tout comme FILIALE pour pouvoir accéder, dans un second temps, à sa dimension PATERNELLE. Alors se construit un édifice solide, un Temple qui élève le genre humain vers YHWH ! Comment ça ? Eh bien pour entendre le message, il faut à nouveau passer par l’hébreu puisque ‘èVèN, la pierre — symbole d’éternité, si vous vous souvenez tout ce qu’on a dit à ce propos dans les vidéos sur le patriarche Joseph — ; ‘èVèN, donc, la pierre, associe deux racines en hébreu : ‘âV, le père, et BéN, le fils. Quand un Juif, par exemple, vient au Mur des Lamentations à Jérusalem et qu’il prie en touchant une pierre de l’édifice, il se connecte symboliquement à mes pères. ‘èVèN, c’est le père et le fils reliés entre eux pour construire une histoire comme un temple sacré, inviolable ! C’est très parlant ! Et c’est entre autres la raison pour laquelle saint Pierre et saint Paul parlent des chrétiens comme de « pierres vivantes » ; ou que Jésus se présente en parlant de lui comme d’un Temple : un édifice dont la pierre angulaire est précisément la relation d’amour entre Père et le Fils éternels ; une relation qui se transmet, par le Fils, à tout le genre humain, et d’une solidité à toute épreuve.

La paternité et la filiation sont ainsi deux dimensions par lesquelles l’homme se découvre à la ressemblance de DIEU. Retirez à l’homme cette dimension filiale ; retirez-lui tout accès à sa mémoire familiale et patriotique à coups de pubs, de bannières incessantes l’enjoignant à ne rechercher que son bien-être ; saoulez-le de jeux auxquels il va devoir se soumettre à longueur de temps à travers des dizaines de rappels par jours pour enraciner ses addictions, et c’en est fait de lui : il sera rendu aux lois de sa seule convoitise ; il deviendra un pur consommateur pour assouvir ses pulsions de bien-être qu’on lui vendra comme du “bonheur”, et ça suffira pour qu’il en oublie la NATURE humaine reçue de ses pères et qu’il se “dénature” ; qu’il se réduise au rang de sa seule animalité et là, c’est la dépression assurée qui peut le conduire jusqu’au suicide. Pourquoi ? Parce que l’homme d’aujourd’hui, rivé à ses écrans, n’a plus rien à RACONTER, plus rien à TRANSMETTRE. Son seul souci, pour lui et ses enfants, c’est de conserver son “pouvoir d’achat”. Enfin bref. Tout ça ne cesse d’être agaçant, dans la mesure où c’est orchestré par une intelligentsia qui travaille activement à effacer la mémoire de ses contemporains pour mieux manipuler les populations.

Alors peut-être que vous vous dites que j’exagère, que je me fais plaisir en vous disant tout ça à propos d’un seul verset du début du Deutéronome qui nous enjoint de faire mémoire de ce que nous recevons de nos pères… Laissez-moi vous lire le passage d’un ouvrage de M. Vincent Peillon paru en 2008 et qu’il n’a eu de cesse de mettre en œuvre une fois devenu ministre de l’Éducation nationale : « La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c'est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau — tu parles ! La révolution est un événement métahistorique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique L’OUBLI TOTAL DE CE QUI PRÉCÈDE LA REVOLUTION. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches prérépublicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c'est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi.» Vincent Peillon, La Révolution Française n'est pas terminée, Seuil (2008), p. 16.

C’est juste pervers, parce que ce que néglige de préciser Vincent Peillon, c’est que pour faire table rase du passé, il faut nécessairement faire table rase des populations. C’est ce qui s’est passé dans les années de terreur qui ont suivi l’ « année sans pareil » dont il parle. Et pour ce qui nous concerne, le paradoxe n’est pas mince puisque M. Peillon est juif ! Or il va aux antipodes de ce que propose Moïse et la TORâH reçue de YHWH. C’est de la folie pure, cette folie dont le livre des Proverbes au ch. 7 nous prévient qu’elle mène tout droit à la mort : « Avec tout son savoir-faire, [la femme folle] séduit [le jeune niais] et par ses lèvres enjôleuses, elle l’entraîne. Dans son trouble, le voilà qui la suit, comme le bœuf qu’on mène à l’abattoir, comme un cerf qui se prend au lacet, jusqu’à ce qu’une flèche lui transperce le foie ; comme l’oiseau se jette vers le filet sans savoir qu’il y va de sa vie. Et maintenant, mon fils, écoute-moi et sois attentif aux paroles de ma bouche : ne laisse pas ton cœur se détourner vers ses chemins, ne t’égare pas dans ses sentiers, car nombreuses sont les victimes qu’elle fait tomber, et ils étaient forts, tous ceux qu’elle a tués. Sa maison est le chemin du schéol qui descend aux chambres de la mort. » (Pr 7,21-27)

Comme quoi scruter la TORâH, ça n’est pas seulement se faire plaisir intellectuellement ou culturellement ! Elle nous est donnée pour ne pas nous laisser gruger par l’idéologie du serpent qui tente de nous séduire pour nous séparer de YHWH. Et donc nous entraîner dans le vortex de la mort.

Donc, j’espère qu’on voit bien à quel point il est essentiel d’ÉCOUTER MOÏSE, d’écouter cette TORâH qui ne vise rien de moins que d’élever l’homme ! Une TORâH qui prend pour ça, le temps de faire mémoire des Patriarches afin de nous initier nous-mêmes à cet exercice. Toute inspirée qu’elle soit, elle ne se considère pas orgueilleusement comme un commencement absolu, mais comme la gardienne d’une mémoire qu’elle exprime à travers sa propre expérience de libération : un jour, YHWH a libéré un peuple d’Égypte et l’a mis en marche dans le désert pour aller à la rencontre de la vrai liberté : à l’intérieur de soi, et élever ainsi l’homme de l’état d’esclave dans lequel le maintient sa dimension de pure “espèce”, à l’état de NATURE humaine qui lui ouvre son avenir charnel et spirituel . Un avenir qu’il lui reste néanmoins à conquérir au prix d’une obéissance à l’Alliance qui crée le lien nécessaire entre l’homme à son Dieu à l’image d’un fils à son Père.

Alors, maintenant que nous avons pris le temps de nous faire une petite idée de l’esprit dans lequel aborder le livre du Deutéronome, écoutons ce que Moïse veut RÉPÉTER à TOUT ISRAËL — une expression typique des auteurs deutéronomistes. Jusqu’à présent, on parlait uniquement des FILS D’ISRAËL. On n’a rencontré l’expression TOUT ISRAËL qu’une seule fois pour l’instant, en Ex 18,25, mais elle va de nombreuses fois revenir dans toute l’histoire qui va suivre, jusqu’aux livres des Rois. Et quoi qu’il en soit, on a là, dès les premiers mots du livre, un premier signe que nous changeons de style et donc de perspective.

Alors on reprendra la prochaine fois une lecture plus suivie du récit que le Deutéronome met en place. Mais j’espère que vous voyez tous les enjeux que posent d’emblée les quelques mots qui commencent ce livre dont le but est de nous entraîner, avec Moïse, à RELIRE une histoire qui est la nôtre jusqu’à AUJOURD’HUI ; à condition que nous sachions la recevoir de nos PÈRES ; à condition que nous sachions la recevoir comme des FILS pour construire un avenir édifiant qui, sans être facile facile, sera néanmoins un avenir de bénédiction.

Nous verrons la suite la prochaine fois.

Je vous remercie.
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